FORCATS D’HONNEUR
Après la victoire des armées d'Hitler à l'Ouest, la résistance des Patriotes commence à s'organiser,dans les pays occupés. A Bruxelles, l'université ayant été fermée, le Professeur Evrard donne des cours à son domicile. Robert et sa fiancée Yvette, suivent ces leçons. Yvette est la fille du "collaborateur" Jolly, entrepreneur en béton. Yvette ne partage pas les idées de son père et Robert a pris la décision d'entrer dans la résistance. A l'issue d'une soirée chez Jolly, un journaliste "collaborateur" est abattu.
Dans les Ardennes, Jacqueline, fille d'un grand fermier, s'occupe activement des "maquisards". Elle fait ainsi la connaissance d'un réfractaire- métallurgiste, Fernand. Un amour réciproque naît de cette rencontre. Une vie intense anime le maquis et les jeunes gens mènent la vie dure aux boches. Dans tout le pays, les Allemands prennent des mesures cruelles. Au cours des rafles quotidiennes, un porteur de journaux clandestins est appréhendé. Dans un village, après l'enlèvement des cloches de l'Eglise, l'instituteur est arrêté devant ses élèves stupéfaits. Au cours d'une dramatique perquisition, le Professeur Evrard est emmené, lui aussi. Ce ne sont que dénonciations, chasses à l'homme et pour tous ces malheureux, l'aboutissement est le même: le fameux Camp de concentration de Buchenwald.
Dans cet enfer, la vie est terrible. Après un triage sommaire, chacun est affecté à une tâche. Robert travaille à l'usine souterraine du Camp. Il fait la connaissance d'un chauffeur - travailleur libre - et, par son entremise, il parvient à envoyer à Yvette une lettre lui signalant la construction d'une arme secrète à l'usine de Buchenwald. Le message est transmis à Londres et Buchenwald est bombardé. Mortellement blessé, Robert supplie ses amis de porter ses dernières pensées à sa fiancée. A la faveur du bombardement, Fernand et son camarade Antoine tentent de s'évader. Les SS constatant la fuite des prisonniers, lâchent les chiens policiers à leur poursuite. Antoine, héroïquement, se sacrifie en attirant les chiens sur lui et Fernand parvient à franchir la frontière. Au pays, sa fiancée et son père ont été assassinés par les Nazis, la ferme incendiée et il ne retrouve que la pauvre mère de Jacqueline, errante parmi les ruines. Malgré son atroce douleur, Fernand a encore le courage de porter l'adieu de Robert à Yvette qui murmure, à travers ses larmes: "Mieux vaut mourir pour son pays que vivre dans le déshonneur". Au camp de Buchenwald, l'esprit de patriotisme des détenus aboutit à la création de communautés nationales de chaque pays pour la résistance secrète et, au retour de l'usine, chacun rapporte des pièces détachées qui font des armes. La vie âpre et douloureuse se poursuit. Puis, l'annonce du débarquement allié remonte le moral des captifs. Lentement, les jours s'écoulent et voici Noël ... Il y a fête au camp, chez les Boches, mais aussi dans les baraques où l'on chante le "Minuit, chrétiens".
Encore quelques mois et ce ne sont bientôt plus au camp que préparatifs fiévreux pour la bataille finale ... enfin, le haut-parleur annonce le passage du Rhin à Remagen, et les distributions d'armes commencent. Les Nazis s'énervent. A "leur manière", ils évacuent les Juifs qui restent encore. Maintenant, ils s'affolent de plus en plus, et quand vient l'ordre d'évacuation totale, la révolte ouverte éclate. Un général boche téléphone pour demander si le camp est évacué. C'est le doyen des prisonniers qui répond, à la place du SS abattu: "Vous pouvez être tranquille mon Général, tous les prisonniers sont exterminés". De plus en plus près, l'on entend le bruit du canon, puis celui des mitrailleuses et voici les tanks américains qui, dans leur foudroyante avance, traversent le camp de Buchenwald libéré par ses détenus. Les troupes alliés passent et les héroïques prisonniers qui ont si longtemps espéré la Victoire, qui ont tant souffert en l'attendant, qui n'ont jamais douté du triomphe de leur belle cause, marchent vers le dernier appel ... l'appel de la liberté !
année de production-productiejaar: | 1946 |
genre: | film de guerre |
durée-lengte: | 105 min |
procédé: | Zwart/wit - Noir et blanc |
version-versie: | française (son synchrone) sans sous-titres |
production-productie: | Belnapro |
réalisation-realisatie: | E.G. De Meyst |
scénario-scenario: | Herman Closson, René Herdé |
images-beeld: | Maurice Delattre |
musique-muziek: | Robert Pottier |
interprétation-vertolking: | René Herdé, André Gevrey, Werner Degan, Marcel Josz, Jos Gevers, Hubert Daix, Anne-Marie Ferrières, Sylviane Ramboux |